Différences entre les versions de « ERG::Code-2016-2 »
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==Introduction== | ==Introduction== | ||
Ce cours est destiné aux étudiants de BAC3. Il s'articule, cette année, autour des questions suivantes: | Ce cours est destiné aux étudiants de BAC3. Il s'articule, cette année, autour des questions suivantes: | ||
− | * | + | * Comment, à l'échelle d'un atelier, mettre en place une dynamique de mise en commun des connaissances liées au code et au numérique en général? |
− | + | * Comment et pourquoi s'emparer en tant qu'artiste ou graphiste de langages et systèmes issus de l'industrie informatique? | |
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+ | ==Agenda discussions== | ||
+ | Chaque semaine, un groupe de travail ou un étudiant présente un texte (en relation avec les projets liés aux thématiques définies en septembre), qui soulève des questions, problématiques, à discuter. La discussion est annoncée la semaine précédente pour que l'ensemble du groupe s'y prépare. | ||
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+ | ===16.02.2017/ La revue Dynastie : supports numérique, papier, ou hybride ?=== | ||
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+ | On a prévu du print, mais on ne sait pas encore si ce sera notre seul moyen de diffusion : | ||
+ | On a reçu des conseils très différents quant à une diffusion numérique (s'il en faut une) : mails, publication en ligne, newsletter ? | ||
+ | A comparer, quel est l'impact de la publication papier ? Ecologiquement, vaut mieux faire quoi ? | ||
+ | Quelles sont les différences de perception, les rapports à la lecture, dans les deux cas ? | ||
+ | Comment faire correspondre la version print et la version num, qui sont forcement différentes ? | ||
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+ | Pas de panique on amène du café | ||
+ | A jeudi :) | ||
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+ | [[ERG::160217 | Notes de la discussion]] | ||
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+ | ===23.02.2017 : rencontre Anne Laure Buisson=== | ||
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+ | ===02.03.2017 : Martin et Laurie, "Expériences sur bibliothèque"=== | ||
+ | Manipuler les données : collecter, décrire, classer, agir | ||
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+ | Nous souhaitons revenir dans un premier temps sur le thème initial que nous avons choisi : "archive et base de données". Comment définir ces deux notions ? Comment se traduisent-telles aujourd'hui et quels enjeux soulèvent-elles ? Pour tenter d'y répondre, nous aborderons plus en détail les pratiques de la description, de l'indexation et de la classification. Comment classer aujourd'hui? Quels outils utiliser ? | ||
+ | Nous nous interrogeront plus particulièrement sur l'objet livre qui est l'élément central de notre projet pour glisser petit à petit vers une présentation plus précise de notre travail où nous exposerons les outils que nous avons mis en place et notre désir d'interaction avec les données que nous avons à notre disposition. | ||
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+ | [[Notes de la discussion]] | ||
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+ | ===09.03.2017 : Giuliana, "Experience d'organisation d'un espace web comme un Atlas/carte mentale de la representation des emotion et de l'identité dans le virtuel"=== | ||
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+ | Giuliana : | ||
+ | Experience d'organisation d'un espace web comme un Atlas/carte mentale de la representation des emotion et de l'identité dans le virtuel. | ||
+ | J'ai collectionné et transformé du materiel trouvé sur internet (reseaux,youtube, google image) et j'ai créer des blocs, ou mieux des chemins en faisant des connexions avec des textes et des sons. | ||
+ | Ce que j'aimerais obtenir c'est un petit voyage dans le paysage émotionnel (en ligne avec une deconstruction des categories et des stereotypes en mettant en valeur l'interaction/dialogue entre les images statiques - en mouvement - les sons - les textes - lits/écrits | ||
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+ | pour today ça serait cool de réfléchir ensemble sur le concept de atlas meme, different de l'archive, j'en ai une idée qui vient du Bilderatlas Mnémosyne (1927-1929) réalisé par Aby Warburg et du travail de Didi-Huberman : ou plus simplement d'un article qui met en valeur les points qui m'intéressent de leur travail : | ||
+ | here it is [https://arlap.hypotheses.org/2835] | ||
+ | "Ce passage des archives qui ne peuvent se penser qu’en visant la totalité, aux tables de montage, et donc à l’atlas, qui résultent de coupes : ces juxtapositions, coordination (plutôt que subordination) permettent de construire un parcours en « zigzag plutôt qu’une ligne rectiligne », « oscillation plutôt que position » (p. 280). Tout semble alors concentrer la force de la proposition dans les transitions, les interstices plus que dans une quelconque méthode déductive ou inductive." | ||
+ | et puis sur ce que vous imaginez en parlant de paysage émotionnel, d'identité dans le virtuel et d'espace privée/public choses déjà discutes mais bon juste pour focaliser le sujet | ||
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+ | quelle est votre experience de l'espace web, surtout de l'utilisation personnelle (no boulot), comment vous pensez ça serait possible recréer l'intimité qu'on semble pouvoir obtenir devant un écran, dans un espace plus large (ex.projection) et est-t il possible de créer une experience immersive de l'espace virtuel à travers cette carte? faut il écrire une histoire ? faut il créer un personnage voyageur? i dont knooow | ||
+ | voilà je cherche à créer un peu une narration qui ne subisse pas les limitations structurelles des pages enfilées une après l'autre, du coup si vous avez des examples qui pourrait concerner cette recherche bring em to me s'il vous plait | ||
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+ | eh tres désolée pour mon français longue souffrance !!! | ||
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+ | MEMOIRE sur le sujet : [http://shame.net16.net/memoire/memoire.html] | ||
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+ | ===16.03.2017: Margot, faire son site web en tant que designer graphique=== | ||
+ | Margot et c'est un secret | ||
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+ | [[ERG::160317 | Notes de la discussion]] | ||
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+ | ===20.04.2017: Pierre, Différents trucs à propos d'arborescences, de combinaisons de trucs et de génération de nouveaux trucs en combinant des trucs.=== | ||
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+ | [[ERG::160318 | Notes de la discussion]] | ||
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+ | ===27.04.2017: Édition spéciale invité: Maxime Bouton, Le détournement peut-il être au cœur de l'élaboration d'une interface=== | ||
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+ | ====Détournement==== | ||
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+ | <p> | ||
+ | Le “Mode d’emploi du détournement” est un texte de Guy Debord et Gil J Wolman publié dans la revue surréaliste Belge « Les Lèvres Nues #8 (Mai 1956) ». Je n'ai pas lu le texte original mais une version anglaise traduite par Ken Knabb’s disponible sur un site internet intitulé [http://www.bopsecrets.org/SI/detourn.htm BUREAU OF PUBLIC SECRETS]. Le mot "détournement" est utilisé tel quel dans la traduction, son anglicisation est expliquée par le traducteur comme une bonne solution face à un terme difficile à transposer hors de la langue française. Pour faire comprendre le terme Ken Knabb suggère : <ul><li>déviation</li><li> diversion</li><li> dérivation</li><li> déroutement</li><li> distorsion</li><li> abus</li><li> usage ou emploi malpropre</li><li> mauvaise appropriation</li><li> renversement</li><li>utilisation de quelque chose en dehors de son contexte normal ou de son but</li></ul> Il explique que le terme a parfois été mal traduit par « distraction ». Mauvaise traduction en raison de la confusion due à un sens plus large d'amusement oisif. Pourtant il me semble que cette traduction est bonne et que le divertissement, l'oisiveté, l'humour, la feignantise sont importants dans le détournement.</p> | ||
+ | <p> Quand j'étais au lycée un de mes professeurs m'a dit que « Pour être bon designer il faut savoir être feignant ». Je pense qu'il voulait dire que pour bien travailler être feignant est une bonne solution : si bien travailler est atteindre la pertinence et l'efficacité maximum dans notre production, il vaut mieux en faire le moins possible pour rester focus et éviter toute perte de temps, tout détournement de notre objectif. Pourtant ce conseil détourne déjà notre condition en renversant les determinismes sociaux : <ul><li>travail != feignantise</li> <li>travail = effort</li><li> travail = dévouement</li> <li>travail = souffrance</li></ul> La formule contient une certaine ambiguïté ; détourner pour ne pas dévier. Le détournement est t'il à éviter ? Doit-on eviter l'anormal, la mauvaise utilisation, l'abus, le renversement, l'intention de faire tomber. Ce dialogue avec l'indésirable peut en faire un outil critique, politique. Qu'il soit considéré indésirable est peut-être une forme de totalitarisme. Avoir l'intention de faire tomber implique un engagement, une volonté de réaction, d'opposition, de désaccord.</p> | ||
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+ | ====Le détournement peut-il être au coeur de l'élaboration d'un outil ?==== | ||
+ | =====Doit-il l'être ?===== | ||
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+ | <p> Je pense que cette question est ambigüe à plusieurs titres <ul><li>Si un outil est conçu pour être détourné, détourner cet outil est impossible puisqu'il s'agit de son but.</li> | ||
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+ | <li>Détourner pour élaborer un outil n'implique pas forcément son détournement par l'utilisateur comme objectif.</li> | ||
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+ | <li>Peut-on vraiment élaborer un outil sans détournement ? </li></ul> | ||
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+ | Je vais prendre l'exemple des interfaces de conception sur ordinateur les plus populaires ( suite adobe, inkscape, gimp, logiciels de traitement de texte, back-offices wordpress/tumblr... ) même si je mets beaucoup de choses dans le même sac je pense que ces différents outils ont pour point commun d'être élaborés sans volonté précise de détournement, s'appuyant sur une sorte de bon sens commun de ce qu'est un outil de création. | ||
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+ | Les logiciels type photoshop, indesign et leurs alternatives open-sources semblent conçus sur une sorte de métaphore de la table à dessin. | ||
+ | Une surfaces, des planches, règles et repères horizontaux et verticaux, tiroirs, boite à outils, crayon, gomme... | ||
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+ | Les logiciels de traitement de texte ressemblent à une transposition numérique de la machine à écrire. | ||
+ | Page, retour chariot, signes contraints dans un quadrillage, une grille mécanique. | ||
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+ | S'agit-il d'un détournement ? | ||
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+ | Ce que j'ai décrit pourrait être qualifié de détournement skeuomorphique, mimétisme teinté d'artefacts propres à l'ordinateur, une simulation, une représentation de la norme déjà établie. | ||
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+ | Cette manière de détourner fait-elle partie intégrante du processus d'élaboration, de design de ces différentes interfaces ou sont elles le résultat d'une accumulation de non-choix ? | ||
+ | <ul><li> | ||
+ | Existe-t'il vraiment des designers d'interface ? </li> | ||
+ | <li>Existe-t'il vraiment des designers hors de ceux qui conçoivent sciemment dans un processus de détournement ?</li> | ||
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+ | Pour agrémenter le débat voici deux vidéos | ||
+ | <ul><li> | ||
+ | [https://www.youtube.com/results?search_query=ways+of+seeing+episode+1 John Berger / Ways of Seeing, Episode 1 (1972)] | ||
+ | <br><br> | ||
+ | Dans ce premier épisode John Berger adapte en quelque sorte à l'écran "L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique" de Walter Benjamin pour nous expliquer comment la technique photographique détourne le statut de l'oeuvre d'art, notamment la peinture. | ||
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+ | [https://vimeo.com/105731173 Lorna Mills / Ways of Something, Episode 1 (2015)] | ||
+ | <br><br> | ||
+ | Cette vidéo est un détournement de John Berger / Ways of Seeing, Episode 1 (1972), oeuvre collective prenant la forme d'une succession de mini-films. | ||
+ | Le point commun des ces mini-films est le détournement expérimental d'interfaces populaires à la fois dans le resultat et l'élaboration. | ||
+ | </li></ul> | ||
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+ | [[ERG::160427 | Notes de la discussion]] | ||
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+ | ===04.05.2017: EDITION SPECIALE JULIETTE=== | ||
+ | Pas encore de sujet, mais probablement sur des trucs interactifs. TMTC. | ||
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+ | ===11.05.2017: EDITION SPECIALE Emmanuel=== | ||
==Cours== | ==Cours== | ||
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===[[ERG::201016|Cours du 20.10.16: Expérimentations 3]]=== | ===[[ERG::201016|Cours du 20.10.16: Expérimentations 3]]=== | ||
===[[ERG::271016|Cours du 27.10.16: Expérimentations 4]]=== | ===[[ERG::271016|Cours du 27.10.16: Expérimentations 4]]=== | ||
− | ===[[ERG:: | + | ===[[ERG::101116|Cours du 10.11.16: Expérimentations 5]]=== |
+ | ===[[ERG::171116|Cours du 17.11.16: Expérimentations 6]]=== | ||
+ | ===[[ERG::241116|Cours du 24.11.16: Expérimentations 7]]=== | ||
+ | ===[[ERG::011216|Cours du 01.12.16: Expérimentations 8]]=== | ||
+ | ===[[ERG::221216|Cours du 22.12.16: Expérimentations 9]]=== | ||
+ | ===[[ERG::020217|Cours du 02.02.17: Expérimentations 10]]=== | ||
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+ | ==Groupes de travail== | ||
+ | ===[[ERG::codepourcode | Code pour le code]]=== | ||
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+ | ===[[ERG::codesecret | Code secret]]=== | ||
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+ | ===[[ERG::archives | Archives et bases de données]]=== | ||
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+ | ===[[ERG::interactionsphysiques | Interactions physiques]]=== | ||
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+ | ===[[ERG::sonsvisions | Son et Vision]]=== | ||
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+ | ===[[ERG::Expériences_sur_bibliotheque | Expériences sur bibliothèque]]=== |
Version actuelle datée du 28 avril 2017 à 15:59
Introduction
Ce cours est destiné aux étudiants de BAC3. Il s'articule, cette année, autour des questions suivantes:
- Comment, à l'échelle d'un atelier, mettre en place une dynamique de mise en commun des connaissances liées au code et au numérique en général?
- Comment et pourquoi s'emparer en tant qu'artiste ou graphiste de langages et systèmes issus de l'industrie informatique?
Agenda discussions
Chaque semaine, un groupe de travail ou un étudiant présente un texte (en relation avec les projets liés aux thématiques définies en septembre), qui soulève des questions, problématiques, à discuter. La discussion est annoncée la semaine précédente pour que l'ensemble du groupe s'y prépare.
16.02.2017/ La revue Dynastie : supports numérique, papier, ou hybride ?
On a prévu du print, mais on ne sait pas encore si ce sera notre seul moyen de diffusion : On a reçu des conseils très différents quant à une diffusion numérique (s'il en faut une) : mails, publication en ligne, newsletter ? A comparer, quel est l'impact de la publication papier ? Ecologiquement, vaut mieux faire quoi ? Quelles sont les différences de perception, les rapports à la lecture, dans les deux cas ? Comment faire correspondre la version print et la version num, qui sont forcement différentes ?
Pas de panique on amène du café A jeudi :)
23.02.2017 : rencontre Anne Laure Buisson
02.03.2017 : Martin et Laurie, "Expériences sur bibliothèque"
Manipuler les données : collecter, décrire, classer, agir
Nous souhaitons revenir dans un premier temps sur le thème initial que nous avons choisi : "archive et base de données". Comment définir ces deux notions ? Comment se traduisent-telles aujourd'hui et quels enjeux soulèvent-elles ? Pour tenter d'y répondre, nous aborderons plus en détail les pratiques de la description, de l'indexation et de la classification. Comment classer aujourd'hui? Quels outils utiliser ? Nous nous interrogeront plus particulièrement sur l'objet livre qui est l'élément central de notre projet pour glisser petit à petit vers une présentation plus précise de notre travail où nous exposerons les outils que nous avons mis en place et notre désir d'interaction avec les données que nous avons à notre disposition.
09.03.2017 : Giuliana, "Experience d'organisation d'un espace web comme un Atlas/carte mentale de la representation des emotion et de l'identité dans le virtuel"
Giuliana : Experience d'organisation d'un espace web comme un Atlas/carte mentale de la representation des emotion et de l'identité dans le virtuel. J'ai collectionné et transformé du materiel trouvé sur internet (reseaux,youtube, google image) et j'ai créer des blocs, ou mieux des chemins en faisant des connexions avec des textes et des sons. Ce que j'aimerais obtenir c'est un petit voyage dans le paysage émotionnel (en ligne avec une deconstruction des categories et des stereotypes en mettant en valeur l'interaction/dialogue entre les images statiques - en mouvement - les sons - les textes - lits/écrits
pour today ça serait cool de réfléchir ensemble sur le concept de atlas meme, different de l'archive, j'en ai une idée qui vient du Bilderatlas Mnémosyne (1927-1929) réalisé par Aby Warburg et du travail de Didi-Huberman : ou plus simplement d'un article qui met en valeur les points qui m'intéressent de leur travail :
here it is [1]
"Ce passage des archives qui ne peuvent se penser qu’en visant la totalité, aux tables de montage, et donc à l’atlas, qui résultent de coupes : ces juxtapositions, coordination (plutôt que subordination) permettent de construire un parcours en « zigzag plutôt qu’une ligne rectiligne », « oscillation plutôt que position » (p. 280). Tout semble alors concentrer la force de la proposition dans les transitions, les interstices plus que dans une quelconque méthode déductive ou inductive." et puis sur ce que vous imaginez en parlant de paysage émotionnel, d'identité dans le virtuel et d'espace privée/public choses déjà discutes mais bon juste pour focaliser le sujet
quelle est votre experience de l'espace web, surtout de l'utilisation personnelle (no boulot), comment vous pensez ça serait possible recréer l'intimité qu'on semble pouvoir obtenir devant un écran, dans un espace plus large (ex.projection) et est-t il possible de créer une experience immersive de l'espace virtuel à travers cette carte? faut il écrire une histoire ? faut il créer un personnage voyageur? i dont knooow voilà je cherche à créer un peu une narration qui ne subisse pas les limitations structurelles des pages enfilées une après l'autre, du coup si vous avez des examples qui pourrait concerner cette recherche bring em to me s'il vous plait
eh tres désolée pour mon français longue souffrance !!!
MEMOIRE sur le sujet : [2]
16.03.2017: Margot, faire son site web en tant que designer graphique
Margot et c'est un secret
20.04.2017: Pierre, Différents trucs à propos d'arborescences, de combinaisons de trucs et de génération de nouveaux trucs en combinant des trucs.
27.04.2017: Édition spéciale invité: Maxime Bouton, Le détournement peut-il être au cœur de l'élaboration d'une interface
Détournement
Le “Mode d’emploi du détournement” est un texte de Guy Debord et Gil J Wolman publié dans la revue surréaliste Belge « Les Lèvres Nues #8 (Mai 1956) ». Je n'ai pas lu le texte original mais une version anglaise traduite par Ken Knabb’s disponible sur un site internet intitulé BUREAU OF PUBLIC SECRETS. Le mot "détournement" est utilisé tel quel dans la traduction, son anglicisation est expliquée par le traducteur comme une bonne solution face à un terme difficile à transposer hors de la langue française. Pour faire comprendre le terme Ken Knabb suggère :
- déviation
- diversion
- dérivation
- déroutement
- distorsion
- abus
- usage ou emploi malpropre
- mauvaise appropriation
- renversement
- utilisation de quelque chose en dehors de son contexte normal ou de son but
Il explique que le terme a parfois été mal traduit par « distraction ». Mauvaise traduction en raison de la confusion due à un sens plus large d'amusement oisif. Pourtant il me semble que cette traduction est bonne et que le divertissement, l'oisiveté, l'humour, la feignantise sont importants dans le détournement.
Quand j'étais au lycée un de mes professeurs m'a dit que « Pour être bon designer il faut savoir être feignant ». Je pense qu'il voulait dire que pour bien travailler être feignant est une bonne solution : si bien travailler est atteindre la pertinence et l'efficacité maximum dans notre production, il vaut mieux en faire le moins possible pour rester focus et éviter toute perte de temps, tout détournement de notre objectif. Pourtant ce conseil détourne déjà notre condition en renversant les determinismes sociaux :
- travail != feignantise
- travail = effort
- travail = dévouement
- travail = souffrance
La formule contient une certaine ambiguïté ; détourner pour ne pas dévier. Le détournement est t'il à éviter ? Doit-on eviter l'anormal, la mauvaise utilisation, l'abus, le renversement, l'intention de faire tomber. Ce dialogue avec l'indésirable peut en faire un outil critique, politique. Qu'il soit considéré indésirable est peut-être une forme de totalitarisme. Avoir l'intention de faire tomber implique un engagement, une volonté de réaction, d'opposition, de désaccord.
Le détournement peut-il être au coeur de l'élaboration d'un outil ?
Doit-il l'être ?
Je pense que cette question est ambigüe à plusieurs titres
- Si un outil est conçu pour être détourné, détourner cet outil est impossible puisqu'il s'agit de son but.
- Détourner pour élaborer un outil n'implique pas forcément son détournement par l'utilisateur comme objectif.
- Peut-on vraiment élaborer un outil sans détournement ?
Je vais prendre l'exemple des interfaces de conception sur ordinateur les plus populaires ( suite adobe, inkscape, gimp, logiciels de traitement de texte, back-offices wordpress/tumblr... ) même si je mets beaucoup de choses dans le même sac je pense que ces différents outils ont pour point commun d'être élaborés sans volonté précise de détournement, s'appuyant sur une sorte de bon sens commun de ce qu'est un outil de création.
Les logiciels type photoshop, indesign et leurs alternatives open-sources semblent conçus sur une sorte de métaphore de la table à dessin. Une surfaces, des planches, règles et repères horizontaux et verticaux, tiroirs, boite à outils, crayon, gomme...
Les logiciels de traitement de texte ressemblent à une transposition numérique de la machine à écrire. Page, retour chariot, signes contraints dans un quadrillage, une grille mécanique.
S'agit-il d'un détournement ?
Ce que j'ai décrit pourrait être qualifié de détournement skeuomorphique, mimétisme teinté d'artefacts propres à l'ordinateur, une simulation, une représentation de la norme déjà établie.
Cette manière de détourner fait-elle partie intégrante du processus d'élaboration, de design de ces différentes interfaces ou sont elles le résultat d'une accumulation de non-choix ?
- Existe-t'il vraiment des designers d'interface ?
- Existe-t'il vraiment des designers hors de ceux qui conçoivent sciemment dans un processus de détournement ?
- Faudrait t'il les neutraliser ?
Pour agrémenter le débat voici deux vidéos
-
John Berger / Ways of Seeing, Episode 1 (1972)
Dans ce premier épisode John Berger adapte en quelque sorte à l'écran "L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique" de Walter Benjamin pour nous expliquer comment la technique photographique détourne le statut de l'oeuvre d'art, notamment la peinture. -
Lorna Mills / Ways of Something, Episode 1 (2015)
Cette vidéo est un détournement de John Berger / Ways of Seeing, Episode 1 (1972), oeuvre collective prenant la forme d'une succession de mini-films. Le point commun des ces mini-films est le détournement expérimental d'interfaces populaires à la fois dans le resultat et l'élaboration.
04.05.2017: EDITION SPECIALE JULIETTE
Pas encore de sujet, mais probablement sur des trucs interactifs. TMTC.