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PAYSAGE CONSCIENT / marie frenois

Image.jpg Armando Salas Portugal, Photographie de la pensée, 1968


Un casque électroencéphalographique (eeg) capte les ondes de notre cerveau. Deux programmes (arduino-processing) réceptionnent les données et les traduisent graphiquement pour révéler notre paysage psychologique.

cerveau – esprit – pensée – paysage conscient

Comment notre esprit se capte, se visualise ?

Comment garder la trace de nos pensées diffuses ?

"entrer dans la conscience, franchir les limites de l'enveloppe cérébrale et explorer un monde mystérieux, celui de la pensée"

Par le biais d'une expérience temporelle, l'utilisateur est invité à porter un casque doté de capteur électroencéphalographique. Le schéma du mouvement de nos ondes apparaît sous forme d'un paysage, révélé grâce à un programme qui permet de traduire graphiquement les données cérébrales reçues.

A travers les ondes cérébrales, delta*, theta*, alpha*, beta*, gamma*, nous pouvons entrer dans le paysage psychique, découvrir dans quel état l'utilisateur/patient se trouve. L'expérience dure le moment de la performance et s'efface progressivement.

  • delta = 1à3Hz (sommeil profond, sans rêve)
  • theta = 4à8Hz (méditation profonde)
  • alpha = 9à14Hz (relaxation, calme)
  • beta = 15à30Hz (rêve, activité courante)
  • gamma = 31à...Hz (grande activité, résolution de problème, créativité)

Les différents niveaux de l'architecture cérébrale sont systématisés sur le plan spatial, les courbes se dessinent selon des règles établies grâce au programme :

if / si (ladernièrevaleurreçue == 00) { // alors on affiche le niveau d'attention → représenté subjectivement // par le niveau aqueux du paysage } if / si (ladernièrevaleurreçue < 200 { // alors on affiche le niveau de concentration → représenté subjectivement // par le niveau rocheux du paysage }

Cependant les niveaux de l'architecture cérébrale ne sont pas systématiques sur le plan temporel, en effet, les informations électriques, qui circulent entre les synapses* de la boîte crânienne, libèrent des neurotransmetteurs à l'échelle de la milliseconde. Ainsi, les données temporelles ne sont jamais semblables et influencent la représentation graphique du paysage sur le plan spatial.

  • zone de contact entre deux neurones

L’installation imprégnée de science/fiction, nous transporte dans un univers qui unit machine et esprit. La vidéo présentée introduit le spectateur à cet imaginaire du psychique et de l’étrange. Puis l’expérience peut commencer, le casque s’allume et le cerveau trans*/lucide* prend vie.

  • trans(latin) = l’idée d’un changement d’état, d’une traversée
  • lucide = qui est pleinement conscient

Ce projet oscille entre croyance parapsychologique et scientifique. La science fait autorité sur nous comme religion universelle, nous croyons sans toujours comprendre. Si j’affirme que la représentation du paysage est pure vérité, le patient/utilisateur se projètera dans les sillons des vallées et pensera en déchiffrer son état psychologique. Si je donne une légende pour chaque intensité de courbe correspondant à un sentiment, un désir, il verra en mes schémas une certaine véracité. Si la captation des données de notre cerveau est de l’ordre du scientifique, la traduction des données par le programme - le fait de pouvoir observer ses pensées - relève du parapsyologique.


Schema.png

IDEE DE VISUEL ET TEST : Dessin de visualisation graphique des ondes : Montagne.png Série de test sur processing : Test.png

REALISATION : Exemple2.png Exemple.png pour plus d'image : tumblr